Le 3 Août 2017, nous voilà parties pour notre première étape avec 1045 km de vélo en France !!
L'aventure a commencé sous la pluie et le vent.. oui le soleil a été bien souvent absent lors des premiers jours.
Les muscles ont bien chauffé en défiant le vent de l'ouest, toujours contre nous. Le moral et le courage font force pour nous permettre de faire par jour une moyenne de 55km.

Bon d'accord sur 12 jours d'aventure, nous avons fait 5jours de vélo, mais tout s'explique.
Après nos étapes à Lorient, Vannes, Penestin, nous sommes restées une semaine à Chauvé pour notre première mission.

Tout au long de notre aventure, nous avons aussi prévu de nous investir dans des projets écoresponsables.

Notre première expérience à la 

Chanterie a été riche en rencontre, en apprentissage et voici un petit résumé de notre semaine.

Nous avons découvert les projets de Florence et Sam via le site " Workaway ". Le principe est de travailler 3-4h et en échange d'  être hébergé et nourri. La diversité de leurs projets nous a donné envie de les découvrir et les aider.

Le pot aux fleurs : 

Vue de haut on y distingue une fleur géante, avec sa tige, son coeur et ses pétales et également une feuille géante avec toutes ces nervures.

La fleur géante est délimitée par de nombreux parterres de fleurs, donnant au jardin une multitude de couleurs.

Ici, les personnes extérieures peuvent venir se concocter un joli bouquet à partir de toutes les fleurs du jardin.

La feuille géante possède également de nombreux parterres, destinés eux à accueillir les envies de plantations de toutes personnes souhaitant s'  investir dans ce lieu.

Au cours de la semaine nous avons aidé à entretenir ces parcelles. Nous avons pu constater que l'eau est devenue un élément si précieux (le réchauffement climatique est une invention des chinois n'  est ce pas?) chose qu'on ne réalise pas vraiment, dans une ville en utilisant l'  eau courante..

Cette rareté d'  eau nous a donc fait découvrir qu'il fallait trouvé des astuces pour limiter les dégâts et espérer la production.

Par exemple à chaque fois que l'on enlevait une mauvaise herbe, il fallait la laisser à l'endroit où nous l'avions trouvé pour conserver l'humidité au sol. L'esthétique est mise de coté pour tenter de gagner en efficacité. 

Malgré tout, le manque d' eau a obligé Florence à choisir ses priorités et mettre de côté certaines parcelles.

Par soucis d'  eau, aussi, nous avons découvert les toilettes sèches. Pas d'eau au rendez vous, juste de la sciure pour cacher les odeurs, un bout de papier dans une poubelle et un joli compost pour le jardin!

On vous assure on s' y habitue vite!

Le potager

Flo et Sam ont aménagé une serre et un terrain pour développer leurs fruits et légumes.

Pendant notre séjour à la Chanterie, nous avons réalisé différentes actions.

Nous avons planté des choux de Bruxelles, étant un légume qui a besoin d'  une terre riche, nous avons utilisé du compost pour donner de la bonne terre et arrosé afin de favoriser la plantation.

Nous avons également mis en terre des poireaux, Flo a laissé sécher les racines afin de tuer les larves de potentiels vers.

A la fin de notre semaine, la confiture n'a plus de secret pour nous. Après avoir ramassé des prunes nous avons préparer une confiture digne de ce nom! 3 kg de prune pour 2kg de sucre,  1o minutes de cuisson, une stérilisation des pots dans l eau bouillante pendant 2 minutes et le tour est joué!

Tout ça nous a donné 15pots de confiture, dont 2 qui se baladent avec nous depuis!

L'  association Liâne : 

 Flo et Sam ont une association qui permet de faire de la médiation animale. Ils ont 11 ânes avec lesquels ils font des parcours d'agilités avec des personnes handicapées, des enfants ou personnes âgées.

Nous avons eu la chance par la suite, de nous balader avec des ânes, un petit peu têtus ces bêtes là, mais très agréable de découvrir la campagne. Diana s'est même fait une amie, Mandarine!

Les petits plus de la semaine :

Nous avons beaucoup apprécié cette semaine au sein de la Chanterie. Nous nous sommes attachées à tout ce petit monde qui gravitait sur ce terrain. Des parties de ping pong à n'en plus finir, des baignades dans une source naturelle, des moolkys pour que Diana montre sa puissance de précision, sans oublier le 1o ooo, un jeu de dés que nous avons appris grâce à Flo, où Marion était imbattable!

Au début, on avait pris ça comme un défi, se rendre à la fin des marchés, à la fermeture/ouverture des boulangeries pour demander les invendus.

Au vue de la "réussite" (c'est tout de même un échec de surproduction) cela est devenue notre quotidien.

Nous avons pour l'  instant dépenser 7euros pour constituer nos deux repas de secours, il nous en reste encore un.

Pour résumé, sur ces 15 jours de voyage nous avons dépensé 3euros50 pour se nourrir.

Oui c'est dingue. Dingue de bonnes choses et de choses plus tristes. Dingue quand en demandant des invendus, on nous offre au final des choses vendables, dingue en se retrouvant avec une dinde offerte, des crêpes salés, des crêpes sucrées et nous en passons. Dingue quand on découvre des poubelles de supermarché remplis de choses périmés.. ou pas. Dingue d'  ouvrir le couvercle et d'  y découvrir des fruits ou légumes complètement vendables et comestibles.

Et complètement dingue quand en demandant à un restau bio des invendus, on nous offre le repas complet. 

En France il est sûr que nous allons continuer à nous nourrir de la sorte. Et nous verrons comme cela se passe dans les pays futurs.

Réveil - >  entre 6h30 et 7h30 en fonction de la météo, du nombre de kilomètres à parcourir et de nos envies/besoins. 
Une météo douce avec de faibles chaleurs nous permet de rouler également l'après-midi et donc de commencer notre journée vélo plus tardivement. Le canal de la Garonne étant bien abrité par les arbres nous pouvions aussi rouler l'après-midi malgré le plein soleil ! 

Rangement/Petit déjeuner -> en moyenne 1h30 entre la sonnerie du réveil et le premier coup de pédale. Il faut dire qu'on en a du matériel et que ça prend du temps de tout ranger.

Départ -> en moyenne vers 8h30. Sur la route nous prenons l'habitude de nous arrêter dans les boulangeries pour tenter de récupérer les invendus. Quoi de mieux qu'un petit croissant pour commencer la journée !

Petit déjeuner round 2 ->  entre 10h30 et 11h30 en fonction de notre faim et de l'horaire prévu pour la pause midi. Honnêtement les voyages à vélo se traduisent par un appétit monstrueux.

Pause midi -> de 12h à 13h nous faisons généralement les fins de marché pour récupérer ce qui est destiné à la poubelle. Une heure après, tout se retrouve dans notre ventre ! 

Après-midi -> deux possibilités s'offrent à nous, toujours en fonction de la météo et de nos besoins en récupération. 
Soit nous trouvons un joli endroit pour nous reposer jusqu'à 17h environ, en attendant que les températures baissent.
Soit nous repartons vers 15h pour finir la journée de vélo rapidement.

 Fin de journée -> Vers 18h30 le vélo s'arrête là. Objectif : trouver un jardin où poser notre tente puis trouver l'adresse des boulangeries, magasin bio et leurs horaires de fermeture afin de demander les invendus.

Bonne nuit les amis -> Max 23h30

Bon, c'est officiel ... à vélo, le sens de l'orientation c'est pas trop notre truc. Oui, on partait telles des aventurières avec une simple carte en mode " Non mais les directions des villes ça suffit " oui en voiture sur des grandes routes ça marche bien, à vélo dans les petits chemins,  ça passe moins bien. 
Après plusieurs plans foireux de " Vasy on suit notre instinct " et par conséquent plusieurs kilomètres de détour, sans compter le nombre de " Tu dirais par là ou là, moi je sens que c'est tout droit, ah bah moi j'aurai dit à droite". On s'est dit stop. Et dans ces moments là on réfléchit à nos priorités et la notre :  on ne souhaite pas perdre du temps à savoir où aller.
Et vous souhaitez savoir la solution ? C'est genre un truc trop classe, révolutionnaire, quelque chose de fabuleux... un gps ! 
D'accord on a dit adieu à l'étude du ciel pour s'orienter, mais on a dit bonjour à la sérénité de savoir qu'on était sur la bonne route, bonjour aux petites routes sans voiture introuvables sans gps, et ça vraiment... c'est le pied ! 
Le gps c'est 85 % de fiabilité, bon faut quand même qu'on vous raconte les 15% !

Voilà, ça c'est les 15% foireux du gps... Se retrouver bloquer sur une départementale à 110km/h qui ressemblait plutôt à une nationale.  
Parce que oui, nous pouvions tout à fait prendre cette fameuse route sur laquelle le gps nous indiquait d'aller. 
Pas de panneau d'interdiction vélo, une troisième voie indiquant une aire, on se lance en pensant trouver un chemin parallèle à cette départementale. Échec, gros échec.. 
On se retrouve sur cette aire, bloquées à ne plus savoir quoi faire. Il était inimaginable pour nous de nous lancer sur cette route où les voitures roulent à 110 et qui plus est sans bande d’arrêt d'urgence.
Marion part direction les champs pour trouver une sortie, elle se retrouve nez à nez à des clôtures électriques... retour à la case départ.
Cette aire est si inutile, que très peu de voitures s'arrêtent. Après deux demandes pour mettre les vélos dans des voitures, Marion décide... d'appeler la police. Conversation très intéressante ! " Oui vous avez tout à fait le droit de circuler à vélo sur cette route, les départementales sont autorisées au vélo MAIS SURTOUT SORTEZ DE LA !!! " " C'est ce qu'on souhaite faire oui..." " SORTEZ DE LA, VOUS ALLEZ VOUS FAIRE DÉGOMMER ". Bon à part nous confirmer le fait que pédaler sur cette route demeure de l'inconscience nous ne sommes pas très avancées après ce coup de fil. 
Notre sauveur portera le nom d'une petite famille dans un camion retapé en caravane. Deux trois manipulations, nos vélos attachés à l'arrache, et hop 5km plus tard nous pouvons rouler sereinement. 

Après 36 jours d'aventure, nous avons dépensé 13 euros 31, ce qui revient à 37 centimes par jour pour deux personnes. 
C'est fou non ? On vous explique notre technique. 

Le repérage :
Chaque soir, après avoir étudié l'itinéraire du lendemain, nous regardons les marchés qui se trouvent sur notre chemin. Cela définit donc le nombre de kilomètres que nous allons effectuer le matin,nous ne dépassons pas les 50 km. Nous essayons au maximum d'aller vers les grandes villes où les marchés sont plus grands.

Le démarchage : 
La technique imparable : Donner du positif pour recevoir du positif. Plaquer un joli sourire (sincère, sinon c'est pas beau), une voix dynamique et nos vélos bien chargés à proximité. Oui il faut pas se voiler la face, nos vélos chargés, nos tenus et nos têtes parfois fatiguées donnent forcement de l'authenticité à notre demande et surprennent les gens.Il ne reste plus qu'à expliquer notre aventure, la phrase classique " Bonjour, nous faisons un voyage d'un an, nous essayons de nous nourrir uniquement avec les  invendus, est ce que vous auriez quelque chose à nous donner ? " 
Marion avec son inquiétude de déranger ajoutait un petit "ou pas" à la fin de la demande, qu'elle a réussi au fur et à mesure à enlever. Oui il est important de rester sur du positif jusqu'au bout. Tout ça, ça donne 80% de "Oui" !! 
Et un grand merci à tous ceux qui ont été sensibles à notre projet et qui n'ont pas hésité à nous donner des sacs bien remplis même quand ils n'avaient pas d'invendus.

La vélodyssée : De Saint Nazaire à Bordeaux 

L'itinéraire le plus diversifié, des chemins au bord de l'océan, dans la foret ou à travers les champs et les marais. Nous l'avons  empruntée courant Août, il est donc très utilisé autant par des vélos que des piétons. Pour ceux qui souhaitent partir loin de la foule, il est conseillé d'attendre la fin de la période estivale! Il faut également savoir si sa priorité est d'être dans des pistes spéciales vélo ou de faire au plus court, puisqu'il fait faire de sacrés détours ;). Notre dernier petit conseil : il est nécessaire d'étudier la météo la veille, afin de savoir l'ensoleillement ET aussi la puissance du vent ! Le vent, notre pire ennemi, peut facilement doubler le temps habituel. 

Le canal de la Garonne : De Bordeaux à Toulouse 

Notre coup de cœur commun, des pistes très agréables bétonnées, sans aucune voiture et bien abritées du soleil. Pour nous, c'était un vrai plaisir de rouler tout au long du canal de la Garonne. On ne voyait pas les kilomètres passer ! 
Pour que cet itinéraire soit parfait il faudrait que de l'eau potable soit facilement accessible afin de pouvoir facilement faire le plein. 

On le conseille à tous ceux qui souhaitent s'essayer au voyage à vélo, au famille, enfin bref à tout le monde ! 

Le canal du Midi : De Toulouse à Vias 
Beaucoup plus nature que le canal de la Garonne, le canal du midi convient mieux à des envies sportives. Les chemins ne sont pas bétonnés, avec de nombreuses racines, cailloux et parfois des chemins vraiment pas larges. Avec des vélos chargés c'est pas toujours évident, même si Marion s'est éclatée face à ces petits chemins sinueux, avec ses roues vtt c'est rassurant. On le déconseille aux familles, et à ceux qui ont une remorque à deux roues.  

Marion : " Un mois déjà... un mois d'autonomie, de liberté sans limite et de rencontres marquantes. 36 jours d'aventure et déjà tant de souvenirs. Ah la France, si tu pouvais avoir le reflet de ce que nous avons vécu pendant ce premier mois. Si seulement on pouvait mettre en lumière cette générosité qu'on nous a donnée, parfois avec appréhension mais toujours sans limite. Alors ce qui me semble évident à faire maintenant, parce que pour moi c'est le plus important et c'est pour cela que je suis partie, c'est de vous remercier grandement pour votre accueil, pour ces soirées partagées, pour ces discussions et aussi ces conseils. Une grande pensée, un grand merci à Axelle, Jérôme, Rémi, Joelle, Elodie, Jean Arnaud, Corinne, Guilhem, Jeanne, Maria, Frédérique, Alain, Perrine, Marion et ses parents, et à la Famille Chauvé !! "

Diana : " C'est passé tellement vite. Un mois où nous avons rencontré énormément de personnes, qui ont rythmé notre première étape. Je n'oublierai pas tous ces fous rires, ces idées qu'on m'a donnés pour le futur, cette générosité à n'en plus finir. Parfois, j'avais la sensation d 'être comme à la maison. Pas de pression, juste profiter du moment présent. "

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